La rééducation manuelle (massage, mobilisation, techniques manuelles de renforcement, etc...) est essentielle dans la prise en charge des patients traumatisés de la main, du poignet et de l'épaule. Elle est associée à des techniques de physiothérapie dont vous trouverez quelques exemples ici, qui complètent la séance de rééducation.
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Effets locaux lors de l’application de froid
L’application locale de froid intervient sur les processus de cicatrisation tissulaires dont voici les différentes étapes:
Phase vasculo-exsudative, permettant l’arrivée sur le site des cellules de la cicatrisation et accompagnée par la formation d’un oedème. L’intérêt de cette phase est de détruire l’agent causal, de nettoyer la zone lésée pour permettre l’activation du processus de réparation
Phase granulomateuse, avec formation d’un bourgeon charnu de tissus conjontif jeune hypervascularisé
Phase de remodelage du bourgeon conjonctif
L’intérêt de l’application du froid d’optimiser le processus de cicatrisation, de lutter contre la douleur et d’éviter les complications liées au cercle vicieux «Douleur-Raideur-Oedème»
La réaction vasomotrice obtenue lors de l’application locale de froid est complexe:
Vasoconstriction des vaisseaux qui limitent ainsi la propagation de chaleur, entraînant un refroidissement des tissus voisins et un ralentissement du métabolisme cellulaire
Vasodilatation paradoxale au froid, qui intervient après une dizaine de minutes
Ces 2 phases se répètent si l’exposition au froid est prolongée au rythme de 1 à 3 cycle pour 30’ c’est la «Hunting reaction» ou réaction de Lewis.
Lorsque l’exposition au froid s’arrête, on observe une vasodilatation dont l’intensité dépend de l’état vasomoteur au moment de l’arrêt.
Les effets recherchés sont:
Anti-inflammatoire, grâce aux conséquences vasomotrices et métaboliques liée à l’application de froid. En effet, la vasoconstriction est à l’origine d’une chute du débit sanguin permettant de limiter la formation de l’oedème et le ralentissement du métabolisme cellulaire limite la libération des médiateurs de l’inflammation (amines et peptides). Certains auteurs attribuent les effets anti-oedémateux à l’alternance de vasoconstriction / vasodilatation qui aurait un effet de «pompage» artério-veineux.
Anti-hémorragique, là aussi grâce aux phénomènes vasomoteurs liés au froid
Myorelaxant par inhibition des motoneurones gamma à l’origine d’une baisse de tonus musculaire
Antalgique grâce aux effets anti-inflammatoires mais aussi grâce au ralentissement de la conduction des fibres nociceptives et à la baisse d’excitabilité des nocicepteurs lors de l’application de froid.
Modalités d’application
Pour observer les effets décrit dans le paragraphe précédent, nous devrons abaisser la température cutanées en dessous de 15°C mais au dessus de 7°C pour ne pas créer de lésion tissulaire (nerveuse notamment).
Par ailleurs, l’effet anti-oedémateux n’est notable qu’avec l’association d’une compression et d’une déclive.
Vessies de glace et techniques assimilées
L’application de froid sur les tissus est utilisée depuis de nombreuses années par l’intermédiaire de vessies de glace ou autres techniques de contact d’une température de -0,5 °C. Ces techniques, d’application simple et peu onéreuse, permettent d’abaisser la température cutanée à moins de 15°C. On conseille le plus souvent une application de 15 à 20’, 2 à 3 fois par jour.
Il est important de noter que l’utilisation d’un linge pour éviter les risques de brûlures de contact est important mais qu’il faut utiliser un linge humide pour ne pas limiter l’intensité et la durée d’abaissement de la température.
Selon certains auteurs, cette modalités d’application du froid n’entraînerait pas (contrairement aux 2 autres modalités) de modification des activités neurovégétatives vasculaires.
A noter l’existence de système associant froid et compression, qui, associé à la mise en déclive, facilitent la mise en place du trio anti-oedémateux froid-compression-déclive.
Immersion
Il s’agit d’une technique dont l’effet est à prédominance myorelaxante, idéale pour les patients spastiques.
Nous placerons la main dans une eau à 7°C pendant 4 à 5’ maximum.
Pour une exposition au froid très courte, on observe a contrario une augmentation de la tonicité musculaire.
Cryothérapie gazeuse
Il existe des appareils expulsant du CO2 à -78°C et d’autres à air comprimé expulsant de l’air à environ -50°C.
Les modalités d’application peuvent varier d’un appareil à un autre, mais le principe reste le même, il faut abaisser rapidement la température cutanée jusqu’à 7°C ( 30 s à 1mn) puis la maintenir constante à 10°C pendant 15 minutes soit avec le même appareil, soit avec des techniques de contact (vessies de glace ou technique assimilée).
L’utilisation d’un appareil laser de mesure de la température cutanée permet de respecter au mieux les modalités du traitement.
Il semblerait que cette dernière modalité soit la plus efficace sur l’ensemble des facteurs décrit précédemment, notamment si elle associée à une mise en déclive et une compression.
Système de compression et cryothérapie
Certains systèmes modernes permettent actuellement d’associer de manière automatisée une compression contrôlée à une cryothérapie dont on peut mesurer la température.
Ils permettent d’obtenir un effet antalgique et trophique intéressant.
Institut Sud Aquitain de la Main et du Membre Supérieur
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